Café Presse à Kavumu (Sud Kivu)- procès de Kavumu : violences sexuelles contre des mineures de 8 mois à 12 ans (AFEM-SK/Internews)

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“Je suis ravie de voir que vous nous invitez aujourd’hui pour parler. Mais je me pose des questions. Depuis que le temps que nous connaissons des affres et des tueries dans ces lieux, ou étiez vous?”, une participante dans la tribune populaire sur le procès de Kavumu, organisée par Freedom House, Carter Center, American Bar Association avec la collaboration de l’AFEM-SK et Internews.

De 2013 à 2016, au moins 46 jeunes filles (dont les cas ont été documentés) ont été violées à Kavumu, dans le district de Kalehe, 40 km au Nord-ouest de Bukavu. L’année dernière, les autorités congolaises ont arreté un député provincial, Frédéric Batumike, député provincial, et 17 membres de sa milice, l’Armée de Jésus. Tous comparaissent dans une cour militaire depuis le 9 novembre 2017.

L’Association des Femmes de Médias du Sud Kivu (AFEM-SK) a recueilli des témoignages de citoyens de Kavumu qui donnent leur témoignages des actions entreprises et leurs inquiétudes. Solange Lisuku (éditrice du journal Le Souverain), membre de l’AFEM, a expliqué quel pouvait être le rôle de l’information dans la lutte contre les violences sexuelles et celui des médias. Elle a notamment expliqué les différences avec l’information disponible sur les réseaux sociaux, décriées par les participants à propos des rumeurs et fausses informations diffusés qui ont fait du crédibilité de l’enquête et à la réputation de jeunes filles et d’hommes innocents, et le travail des journalistes. Elle a notamment reconnu que les journalistes devaient absolument travailler à rectifier les rumeurs qui naissant sur le terrain mais aussi sur les réseaux sociaux.

photo: Trial International

Les citoyens, citoyennes, militantes des droits des femmes et leaders traditionnels ont demandé notamment au Procureur et aux autorités locales les modalités de procédures, mais aussi exprimé leurs craintes pour la protection des témoins au cours du procès. Les participants et certains chefs traditionnels ont également insisté que les actions de plaidoyer et de sensibilisation, menée à l’occasion de ces procès, incluent la question des violences domestiques.

Les autorités locales ont pris l’engagement de dénoncer directement aux institutions publiques compétentes (police, justice, gouvernement provincial) les cas de violences sexuelles et de travailler, avec les organisations de la société civile, à la mobilisation constante des services de l’Etat et services provinciaux pour la question des violences sexuelles restent à l’agenda de l’action de l’Etat et du gouvernement provincial.

 

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