Le Graben Albertine en 3D
Dan Gertler, Homme d’affaires Israélien, détenait des droits sur les blocs 1 et 2 dans le Graben Albertine en RDC pour une valeur de 2 milliards de dollars CP:DR

L’Etat congolais a annoncé la mise aux enchères de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers en République démocratique du Congo (RDC). « Sur 32 blocs initialement sélectionnés, des appels d’offres pour l’attribution des droits vont être lancés le 28 juillet pour 27 blocs pétroliers, notamment les deux blocs restitués par l’homme d’affaires -israélien ndlr -Dan Gertler et 3 blocs gaziers », avait déclaré le 25 juillet 2022, Didier Budimbu, ministre congolais des Hydrocarbures. Les blocs concernés sont repartis à travers tout le pays : trois dans le bassin côtier (au Kongo central), neuf dans la Cuvette centrale (le sud de la province de l’Equateur et le nord du Bandundu et des deux Kasaï-oriental et central-. La cuvette centrale se trouve précisément au parc national de Salonga), onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine(la large plaine du Lac Albert que la RDC partage avec l’Ouganda dans la province de l’Ituri), avait-t-il expliqué. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu. En février, l’Etat congolais avait conclu un accord avec l’homme d’affaires Israélien, Dan Gertler qui détenait des droits sur les blocs 1 et 2 dans le Graben Albertine pour une valeur de 2 milliards de dollars. En avril, le gouvernement congolais a levé l’option de la mise aux enchères des blocs pétroliers, dont au moins neuf situés dans l’écosystème sensible de la Cuvette centrale.  Pour la ministre de l’Environnement Eve Bazaïba, des études appropriées ont été menées et rassurent sur les droits d’exploration dans la Cuvette centrale, au Kongo central notamment. Pour l’ong internationale Greenpeace, les blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, sont sur un complexe riche en tourbières et en biodiversité car le site regorge plus de 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2. Pour l’organisation de protection de l’environnement, ce projet gouvernemental pourrait entraîner des conséquences catastrophiques sur les communautés vivant dans la province de ces blocs pétroliers.  Aimé Lusambulu, est secrétaire au sein du cadre des concertations de la société Civile à Boma, ville de la province du Kongo centra reste partagé entre les bénéfices et désavantages de cette décision de l’actuel gouvernement congolais, cependant, attire l’attention des autorités politiques de la RDC sur les risques de l’aggravation rapide du réchauffement, des catastrophes sur toute la planète, notamment inondations et sécheresses d’un lieu à un autre, dans le monde. Un entretien réalisé par la radio Boma.