Être un animal au Parc National de Virunga, au Nord-Kivu, province située dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, au centre de la région du rift Albertin, n’est pas évident. Les animaux de ce parc endurent des oppressions systématiques et brutales non seulement des braconniers Congolais, et rebelles Rwandais, Ougandais et Congolais, encore bien plus à présent des communautés de Kiseguru et Katiguru, deux villages aux alentours de ce parc, à cause de la fertilité de son sol.

L’entrée du parc national de Virunga au Nord-Kivu CP:DR

Les habitants de ces deux villages estiment que l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (Iccn) aurait rompu l’ordre établi séculaire en extrapolant les données des délimitations du parc pour empêcher les villageois à cultiver leurs champs, sources des revenus de leur familles.  Les délégués des communautés et les représentants de l’Iccn sont depuis plusieurs mois à couteau tiré. Un groupe de parlementaires (députés et sénateurs) ont clôturé une enquête sur la démarcation des limites pour couper court à ce malentendu. Pour l’Iccn, les humains menacent les animaux.

Une vue du volcan Nyamulagira dans le parc national de Virunga CP:DR

Pour les villageois, leurs ancêtres sont les premiers occupants de cette partie du pays et non pas les animaux. Le combat entre animaux et humains est rude. Une question de vie ou de mort pour les deux catégories d’occupants de cette partie de la planète. Les volcans Nyiragongo et Nyamuragira se situent tous deux dans la partie sud-ouest de ce parc. Un reportage de la radio Lubero sud.