La Cénco refuse que la colère des Congolais reste dans l’oubliette

Abbé Donatien Nshole Babula, Secrétaire général de la Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco), une ong confessionnelle catholique, décrit les limites et les bavures dont ont fait preuve les casques bleus de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) et le gouvernement Congolais, lors des échauffourées du 25 juillet à Goma, ville province du Nord-Kivu, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), riche en coltan, en proie à des tensions, conflits armés et guerres depuis 1998. Les populations des provinces du Nord et Sud-Kivu avaient envahi les quartiers généraux de la Monusco pour exiger le départ des casques bleus de l’Onu, présents en RDC depuis 1999. Les contestations des Congolais se sont succédé depuis dans plusieurs villes de l’est du pays notamment Goma, Beni, Butembo, Nyamilima, Uvira et Sake au Nord et Sud-Kivu. Elles ont fait 19 morts, dont 16 manifestants et trois membres de la Monusco, un casque bleu et deux policiers. Parmi les manifestants, quatre ont péri électrocutés à Uvira, dans le Sud-Kivu, alors qu’ils se dirigeaient vers le QG de la Monusco.  Pour monsieur l’Abbé Nshole, cette attitude irresponsable des casques bleus ne relevait pas de la Monusco mais bien de l’Etat congolais, même s’il condamne les violences et le déchainement de colère des manifestants contre cette mission de la paix en RDC. La Cénco refuse que la colère des Congolais reste dans l’oubliette et qu’elle ne soit minimisé ou banalisé. Un reportage de la radio évangélique de Butembo.