Les (Ba) Teke- (Ba) Pende s’exterminent à Maï Ndombe, les évêques prient
Depuis presqu’un mois, deux ethnies de la République Démocratique du Congo (RDC) sont à couteau tiré, ils ne s’entendent plus. Ils s’affrontent. La pomme de discorde : les terres. On a déjà compté plus de 30 morts, des milliers des cases incendiés. Le bilan de cet affrontement armé entre les peuples Bateke et Bayaka, au village Fadiaka, à plus de 15km de la cité de Kwamouth, Maï Ndombe, province située dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) a été donné par les autorités administratives. Des femmes et enfants ont été tués, un chef du village a été décapité.
La police aurait mis la main sur certains tireurs de ficelle de ce conflit. Les évêques de l’Eglise du Christ au Congo (Ecc), bousculés par ces atrocités, ont convoqué leurs fidèles pour une prière afin d’implorer la miséricorde de Dieu pour la paix et cohésion sociale perturbées à Kwamouth. En décembre 2018, il y’a eu un autre conflit tribal entre Nunu et Ntende suite à la gestion de terre. Un tragique événement à la veille des élections de décembre 2018 qui trouvait son origine à partir de l’enterrement du chef Mantoma de groupement Banunu Bobangi, au sein de la concession du bureau de groupement comme ça été fait pour son prédécesseur, son père. Le peuple Ntende vivant avec les Nunu n’était pas d’accord que le Chef soit enterré dans cette concession avec prétexte que la terre leur appartient. Donc, le chef de groupement devait être inhumé au cimetière d’ensemble comme tout le monde. Finalement, les Nunu ont réussi à enterrer le chef à côté du tombeau de son père, dans la concession du groupement, dimanche 16 décembre 2018, vers 3 heures du matin. Les Ntende avaient déclenché la guerre pour manifester leur colère vis-à-vis de l’acte posé par les Nunu, le même dimanche jusqu’au 17 Décembre. Les affrontements ont eu lieu en plein centre de Yumbi, à Bongende et à Nkolo-Yoka. Ils ont causé plusieurs morts ainsi que des dégâts matériels importants. Le village Bongende en particulier reste actuellement sans maisons avec un mouvement de population résidente en déplacement à Bolobo, Lukolela et vers le Congo Brazzaville, précisément à Makotipoko. http://sangordc.blogspot.com/2019/02/yumbi-nest-plus-que-lombre-dune-cite.html. Un reportage sonore de la radio Nsemo sur la prière des évêques à écouter en cliquant sur ce lien: https://soundcloud.com/radio-congoshare/les-eveques-de-ecc-prient-pour-la-paix-au-bandundu.