Kongo central : Des grossesses précoces qui stoppent la scolarisation des adolescentes à Maduda

Faute d’information et d’encadrement, des adolescentes deviennent mères tôt dans les confins désolés de Maduda, dans le territoire de Tshela au Kongo central. Beaucoup auraient souhaité reprendre l’école, mais les responsabilités de mère les en empêchent.

Au camp Maduda, dans le secteur enclavé de Maduda de 300 villages, tapi dans la forêt du Mayombe, il est difficile de passer deux ménages sans rencontrer une jeune mère.

L’une d’elle Pauline Matumona, 20 ans est mère de quatre enfants. Elle a eu sa première maternité à 12 ans. A l’époque, elle fréquentait la 5ème primaire. Sunda, deux enfants, nage dans ses 15 ans. Elle est mère à 11 ans pendant qu’elle était en 6ème primaire. ‘’On ne m’a jamais dit qu’à tel âge, j’aurai des menstrues et que je pouvais tomber enceinte en ayant des relations sexuelles surtout non protégés‘’, regrette-t-elle.

Dans les écoles, les filles pourtant brillantes, disparaissent avant d’avoir leur certificat de fin d’études primaires et 90% d’entre elles ne reprennent plus l’école. En effet, à Maduda, les filles deviennent mères entre 10 et 13 ans. ‘’En 2020, cette juridiction dans la zone de santé de Kinkonzi a enregistré 280 maternités des jeunes et adolescentes dont l’âge moyen varie entre 12 et 17ans parmi lesquels trois décès‘’, selon Armand Tsasa, le superviseur de la zone en charge de la santé de la reproduction. Puisqu’elles abandonnent l’école, leur niveau laisse à désirer.

Un reportage de Nana Mbungu, Journaliste à la Radio Télé Boma. Réalisé dans le cadre du programme Media Sector Development Activity d’Internews en Partenariat avec FHI360 sur financement de USAID, Coopération Suédoise & Coopération Suisse.

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