Ville morte à Goma: les acteurs de la société civile refusent les mesures du gouverneur

Malgré les tensions liées à la résurgence du M23, Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, a annoncé la levée dans la ville de Goma du couvre-feu qui était en vigueur durant la nuit depuis presque deux ans, pour des motifs sanitaires liés à la crise du Covid-19 et des raisons de sécurité dans le cadre de l’état de siège. Cependant le couvre-feu reste toutefois maintenu dans les autres territoires de la province du Nord-Kivu, a-t-il insisté « jusqu’à nouvel ordre, en attendant l’amélioration des conditions sécuritaires ».

Mais pour certains mouvements citoyens, cette mesure ne répond pas aux revendications des acteurs de la société civile qui ont appelés à des journées de villes mortes qui exigent plutôt la levée de l’état de siège et non pas du couvre-feu dans la ville de Goma. Lundi 26 septembre 2022, les activités ont été paralysées à Goma, où les habitants sont restés chez eux à l’appel d’organisations de la société civile afin de dénoncer l’occupation de la localité de Bunagana, située à la frontière Ougandaise par les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23). Un mouvement de protestation a démarré jeudi à l’appel d’une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par les militaires. Les organisateurs ont fait état de quatre morts tués par balles, le parquet parle d’un seul. Les rebelles du M23 s’étaient emparés de Bunagana, le 13 juin 2022. Un grand dossier réalisé par la radio Tayna: https://soundcloud.com/radio-congoshare/dossier-sur-la-ville-morte-a-goma-au-nord-kivu